Riot a terminé 2020 avec le support tanky Rell, en apportant le nombre total de nouveaux champions de League of Legends à six. Avec la nouvelle saison qui arrive, le staff de Dot Esports les a classés sur la base de trois critères.
Riot a passé une année très remplie avec la sortie de champions ayant des kits, styles et impact très variés. Alors que certains ont reçu un franc succès et ont été très vus en compétition, d’autres ont eu besoin d’un certain rééquilibrage et ont même été très controversés. En classant les six champions, Sett, Lillia, Yone, Samira, Seraphine et Rell, nous avons pris trois choses en considération :
- Gameplay : Le kit de compétences du champion est-il unique et créatif ? Offre-t-il quelque chose de nouveau au MOBA ?
- Design : L’apparence, le lore et la bio du champion sont-ils uniques et créatifs ? Offrent-ils quelque chose de nouveau et compréhensible dans Runeterra ?
- Meta : Quelle est la place du champion dans la meta ? Y’a-t-il eu besoin de plusieurs mises à jour pour l’équilibrer ? Ont-ils une présence en compétition ?
Voici notre classement des champions de 2020 sur LoL.
6) Séraphine
Sans surprise, le staff de Dot Esports a classé Séraphine à la dernière place, et ce à l’unanimité.
Que ce soit la stratégie de marketing de la popstar contentieuse sur Twitter, sa bio controversée qui a ensuite été corrigée, ou encore les critiques d’une “Sona 2.0”, Séraphine a connu des débuts difficiles.
Les fans de LoL s’inquiétaient aussi du compte Twitter du champion, surtout après que Séraphine ait commencé à tweeter sur ses inquiétudes et insécurités. La stratégie marketing s’est avérée impopulaire, avec l’academy head coach des Golden Guardians Barento “Razleplasm” Mohammed commentant qu’un “compte marketing utilisant les complexes et la santé mentale pour être relatable est du triste capitalisme.”
Après que ses compétences aient été dévoilées en octobre, les fans l’ont immédiatement identifiée à Sona. Son Z, notamment, permet d’offrir un bouclier aux alliés proches et de la vitesse de déplacement, tout en rendant des PV aux coéquipiers si Séraphine a déjà un bouclier. Les fans l’ont identifié au Z et E de Sona fusionnés. Doublé de son ultime, qui charme les ennemis avec une hitbox similaire au Crescendo de Sona, cela a multiplié les similitudes.
Mais le champion producer de LoL Ryan “Reav3” Mireles a affirmé que le champion dépendait “énormément” de ses skillshots et qu’il offrait un sentiment “unique” via son passif qui lui permet de faire les double casts.
La chanteuse a donc eu des débuts très durs, en témoigne sa vidéo de champion spotlight qui rassemble plus de 110 000 dislikes sur YouTube. Mais elle est arrivée pour rester. Si son rôle dans la meta de LoL se stabilise, les fans pourraient oublier ses débuts controversés.
5) Rell
En tant que champion de LoL le plus récent, beaucoup d’interrogations subsistent sur Rell. Comment affectera-t-elle la meta ? Aura-t-elle besoin de nerfs ou buffs majeurs ? Et le nouveau système d’items refondu sera-t-il clément avec elle ?
Malgré l’inconnu, le kit de Rell convient, à première vue, aux ADC. Elle peut soigner, siphonner de la MR et armure volées à un allié, étourdir, knock up, provoquer et peel pour des jours entiers. Alors qu’elle se déplace à la vitesse d’un escargot quand elle a son armure lourde activée, Rell peut toujours accélérer en montant sur sa monture.
Bien qu’elle ait besoin effectivement de plus de temps sur la Faille avant de pouvoir se faire une opinion, Riot devrait suivre avec des ajustements si elle est OP ou au contraire, trop faible.
Mais son histoire, une fille pauvre et triste de 16 ans qui a été élevée comme une arme par sa propre mère, est triste et attrayante à la fois. Alors qu’elle n’a pas exactement une fin heureuse, Rell est motivée pour défendre les faibles et détruire Noxus.
4) Yone
Tout sur la sortie de Yone a été parfaitement exécuté.
Riot a commencé à offrir un aperçu en le présentant comme un “assassin masqué” et un “épéiste” qui devait “faire la paix avec son passé ou être consumé par lui”. Les rumeurs ont vite tourné dans la communauté de LoL, en affirmant que le nouveau champion serait Yone, le grand-frère de Yasuo. Etant donné que Yasuo a tué son frère en self-defense après avoir été accusé d’un crime qu’il n’a pas commis, cela n’a que plus intrigué ses fans.
Yone a fait ses débuts avec l’événement Spirit Blossom, qui a été grandement populaire grâce aux Liens Spirituels qui ont apporté plus au storytelling et en étendant le lore. Le champion a aussi été dévoilé avec la cinématique Kin of the Stained Blade, une bande-annonce de 10 minutes où deux frères se réunissent enfin pour tuer un terrible démon.
Yone a malheureusement été retiré pour les Worlds de 2020 et les fans n’ont pas eu la chance de voir leurs joueurs favoris l’utiliser sur la Faille. En outre, son kit de compétences a quelques similitudes avec Yasuo. Mais contrairement à Séraphine, le fait pour Yone de partager des compétences similaires à son frère a du sens. Ils sont tous les deux des épéistes qui se sont entraînés avec le même Maître, donc leur style de combat est forcément similaire. Mais le E de Yone est une compétence unique et amusante à utiliser, ce qui le distingue assez de son frère.
3) Lillia
Riot peut dormir sur ses deux oreilles en sachant que Lillia est sur la Faille.
Avant d’introduire le jungler rêveur, Riot a expliqué qu’il lui faudrait “un investissement de temps lourd pour surpasser sa première courbe de progression”. Les développeurs ont affirmé que maîtriser le champion vaudrait le coup, en adoptant une philosophie d’ “équilibrage à long-terme”. Cela signifiait que les nouveaux champions apparaîtraient plus faibles et auraient un taux de victoire plus bas au début, mais qui augmenterait au fil du temps. Et avec Lillia, cette philosophie a porté ses fruits.
Lillia n’était pas au top au début, mais Riot est resté fidèle à ses ambitions et a retenu ses buffs jusqu’à ce que la communauté de joueurs ait plus d’expérience sur elle. Des mois après, le champion a obtenu un taux de victoire sain, n’a pas été ajustée dans les mises à jour suivantes (à côté de quelques corrections de bug mineures) et a obtenu un taux de pick et de ban de 62% aux Worlds de 2020, selon Leaguepedia.
Cela étant dit, sa bio et son gameplay ne sont pas non plus incroyables. C’est un faon qui récolte les rêves et est forcée de sortir de sa forêt magique car son “arbre-mère tombe malade”, selon sa page de Champion Insights. C’est attachant, mais pas non plus captivant. Et son kit n’est pas révolutionaire en-dehors de son silence. Elle a néanmoins sa place et son rôle sur la Faille, et son arrivée dans la meta de LoL a été réussie.
2) Sett
Sett est une autre sortie de 2020 qui a obtenu un taux de pick régulier en compétition, et ce à presque tous les rôles. Aux Worlds, par exemple, Sett a été pris ou ban 58% du temps et il est apparu à la fois en toplane, midlane, jungle et support.
Sa flexibilité a néanmoins été une épreuve pour Riot. Sett est sorti en janvier dernier avec la mise à jour 10.1. Il a ensuite reçu des nerfs dans les patchs 10.3, 10.5, 10.8, 10.16 et 10.18. Il est devenu évident que la raison pour laquelle il pouvait être joué dans autant de rôles différent était qu’il était trop puissant. Le Patron a des statistiques de base assez élevées, ainsi que de bons dégâts de base sur ses compétences, tout en étant très tanky avec sa mécanique de Grit. Bien qu’il soit équilibré désormais, cela lui a pris une grande partie de l’année.
Alors que Sett peut sembler être un vrai badass (ce qu’il est), son histoire est captivante. Avant de devenir le Patron, Sett était vu comme une “demi-bête” car il était un vastaya d’Ionia et un humain de Noxus. Quand son père s’est enfui, il s’est vite déterminé à réduire au silence les bourreaux avec ses poings et est devenu le roi des arènes de Noxus. Il a ensuite pris contrôle de l’arène et a accumulé toute la richesse possible, en soutenant sa mère solitaire.
1) Samira
Avec seulement quelques points d’avance, Samira a atterri au top du classement de 2020 de Dot Esports.
Après avoir été assassinée et jetée comme un sac à patates pendant des années, les mains ADC avaient besoin de quelque chose qui les aide à garder leur rôle. Voici Samira.
La Rose du Désert aide les ADC à se sentir comme des assassins, en sautant dans la bataille avec ses armes et en détruisant tout sur son passage. Et elle peut arrêter tout projectile lancé vers elle avec une compétence comme le mur de Yasuo. Elle peut aussi s’approcher au corps-à-corps pour se battre.
Elle a néanmoins été trop OP à sa sortie et a reçu plusieurs nerfs depuis. Mais elle récompense les joueurs qui peuvent utiliser proprement son kit de compétences complexe, et elle offre une solution unique pour le rôle de tireur, une position qui en avait bien besoin. Elle est aussi hyper amusante à jouer.
Samira est une démone sans peur. Elle trouvera forcément sa place dans la meta compétitive de 2021.
Traduction de l’article d’Andreas Stavropoulos.